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Musiques/Textes

Homme

Homme !


Homme !

Homme à terre solitaire

Thorax, muscles, bras en croix,

A te voir sous la lune

Géant tombé des dunes

Sans vie mais sans repos.


Reviens frère !

Frère de sang, frère de droit

Ne mords pas la poussière

Crois en toi, relève-toi !

Redresse-toi !


Entends-tu ? Ecoute…

Siffler le vent sous les barricades

On brûle sur des charbons ardents...


La terre saigne !

Scelle un pacte

Entre l’universel

Et toi

Homme !


Entrons dans la marche des Grands Hommes,

Arborons le front haut d’un séquoia

Ensauvageons les tours

Fraternisons les rues

Vibrantes de nos cris d’amour !


Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe, de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures.

C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie (...)

C’est l’heure d’arracher notre (maison) aux sables mouvants de l’injustice et de l’établir sur le roc de la fraternité. (…)

Sans cesse, nous devons nous élever/jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique (*)


Crois en toi, relève-toi,

Redresse-toi !

Homme ! Homme ! Homme ! Homme !


(*) Traduction française du discours "I have a dream" de Martin Luther King

Homme

Ma Diane

Ma Diane

Il me semble parfois

Entendre la rumeur…

Comme un grondement sourd,

Dans d’obscures profondeurs…

Puis je descends dans ta nuit,

Pas à pas, ai-je eu tort ?

Des souvenirs glacés crissent dans mon errance…


Tout le long des murs rouillés

Rongés de remords, en vain

Pour trouver ta blessure

Entre les flaques de sang rouge

Mes pensées vagabondent…

Quand le monstre flaire gourmand

Nos vieilles colères ennemies…

Des souvenirs poussés en bloc, de plus en plus lourds !


En éclairant ton regard d’une clope entre mes lippes

Teintées d’absinthe au bord de l’iris…

Nous filerons mieux Ariane, à la lueur de la lune !

Nous viserons mieux, ma Diane, dans la lumière du soleil !


Après un long sommeil oublieux

Aux traitres yeux, sur le grand lit des supplices,

Etendue les bras vaincus,

Ariane meurt dans l’air du soir


Après un long sommeil oublieux

Aux traitres yeux, sur le grand lit des supplices,

Bras tendu vers l’infini

Ma Diane chasse dans l’air l’espoir!


En éclairant ton regard d’une clope entre mes lippes

Noyé d’absinthe le monstre s’immisce…

Nous filerons mieux Ariane, à la lueur de la lune !

Nous viserons mieux, ma Diane, dans la lumière du soleil !

Un air de famille


Un jeune homme au coin d’une cour vide

Parle à une femme sans visage.

Pluie de ses yeux. Mal d’amour.


Un autre lève les yeux au ciel,

Il rit, rêve :

« Me voilà ! »

La ville, la ville…la ville est un théâtre...


Une jolie brune

Au regard doux

M’offre un profil

Vite envolé...

J’entends s’éloigner ses talons qui claquent.


A plonger son regard

Dans le miroir des rues

Passe un air de famille !

Jeter sur le pap’lard ces bris de vers perçus

Passe un air de famille !


Deux amis passent, ils se sont retrouvés…


Homme en sweet mauve,

Caché sous sa capuche

Un bref adieu au guitariste,

Assis par terre, non loin de là.

Lonesome cowboys...

Des pauvres, comme il y en a tant...

Lonesome cowboys...

« Allez, toi aussi, Ali ! Bon courage ! »


A plonger son regard

Dans le miroir des rues

Passe un air de famille !

Jeter sur le pap’lard ces bris de vers perçus

Passe un air de famille !


...Les deux amis reviennent, par la rue d’Italie.,

Déchirés, jetés, perdus…


Foule en deuil

Sempiternels passants

Statues de glace, dans le courant

A la dérive, l’œil indifférent

Passent

Tracent

Se cassent…

Et je lève mon vers

Aux longs oubliés, so long errances

A l’humaine beauté !

Surtout prenons grand soin de nous !


Et je plonge mon regard

Dans le miroir des rues

Passe un air de famille !

A jeter au hasard ces quelques vers perdus…

Passe un air de famille !

Un air de famille

Vidoc

Vidoc

Encore une aube glauque, où tu t’éveilles en vie...

Du haut de ta tour, ton œil morne balaye la ville

Et tu surveilles, cynique et vil

Ombre aux confins de l’homme,

Vicieuse pandémie,

Notre Pandémonium.


Vidoc,

Tu te recroquevilles sous de grandes ailes noires.

Ton rictus sadique

Fissure chaque miroir.

De l’oeil bleu d’un mourant,

Tu observes le Doc

Harrassé et vaincu par ce nombre de viocs

Qui claquent entre ses doigts...


Oui ! tu lui ris au nez,

A gorge déployée !

Puis tu reprends ton vol,

Vidoc...


Vidoc…

Ta voix résonne

Dans le vide de nos vies !

Dans nos cervelles tu t’installes

Souffles à nos esprits des désirs de suicide,

Dans nos foyers

Tu te confines...

Chuchotes à nos oreilles des haines infanticides,

C’est le Spleen !

Vidoc, tu nous isoles !

Vidoc, tu nous passes

De force

La camisole !

C’est le Spleen !

Vidoc vide notre âme

Et rit à pleines dents du soutien aux soignants !


On applaudit, et toi tu t’enflammes…

Car c’est…c’est toi qu’on acclame !

Oui ! tu nous ris au nez,

A gorge déployée !

Quel sourire ! Quel envol !

Vidoc...


Mais le Doc s’acharne : « J’aurai ta peau Vidoc » !

Il discute et réfute

Te teste, te scrute,

Tu hurles à la Persécution !

Tu le détestes

De tout ton être

De damnation !


Doc contre Vidoc : obsession réciproque!

Observe-le bien Vidoc,

Observe bien ce Doc,

Hard rocker, cheveux blancs,

Un brin crâneur avec sa bague en forme de crâne

Ce bijou répugnant :

De ses orbites émane

Un nuage d’odieuse médecine

Qui m’enserre, m’aveugle et me domine !

C’est...je le sens... le Doc…

Celui qui me condamne,

Celui qui m’extermine

Patiemment

Avant qu’il ne vaccine !


Abattu en plein vol ?

Vidoc !

Quand vient la transe

Encore une fois, Féline

Poser devant la Psyché

Faire exploser le temps

De reflets satinés,

Retrouver tes printemps

Aux paupières de velours,

Perruque et robe incarnates,

Mascarat des Amours…


Et tes douleurs s’effacent

Quand vient la transe…


Aussi belle à présent, Féline,

Que celle qui te sauva. Dix ans

Que tu craignais les coups d’un père violent

Quand tu te réfugias chez cette drôle de dame


Et tes douleurs s’effacent

Quand vient la transe…


Son rire offrait sa gorge au ciel

Et ses boucles noires tombaient…

Sur le seuil, minuscule,

Tu l’observes, bouche bée…

Tu te souviens de son sourire de sphinx

Quand elle posa les yeux sur toi

Elle sut ! Et tu entras

Dans son salon de beauté, la magie opéra !


Et tes douleurs s’effacent

Quand vient la transe…


Ô Féline ! Jamais plus le même Kévin !

Allez Kévin ! Fais-nous encore une fois Féline !


Quand tu dragues, tu l’imites,

Tu gardes en toi, tacite,

Son souffle, la grâce de ses pas,

La tendresse féline

De ces soirées divines

Ce sans quoi tu n’es pas

Vraiment toi…


Juste toi !

Quand vient la transe !

Quand vient la transe

Apnée

Apnée

Au profond de la mer, tu nages, tu nages

Tu ignores ton âge en ce moment même

Lentement tu embrasses

Cette mystérieuse eau noire,

Mille millions de mille trésors

Naufragés dans ta mémoire…


Et Tu plonges, Tu plonges

Au plus profond de toi

Pour que remonte à la surface

Un souvenir de soi…

Là haut, Là haut dans la clarté

De l’onde ensoleillée !


Et Soudain, d’instinct,

Dans la lumière liquide,

Il te semble voir flotter au loin un terrain vague,

Un mirage…un mirage…

Du profond de la mer, tu nages, tu nages

Tu remontes les âges jusqu’au moment suprême

Où ce souvenir écran t’absorbe et tu te noies

Dans sa contemplation, pour le toucher du doigt…


Pour enfin te résoudre…

Apnée…

A percer son secret…

Jeté dans la mer…

Pour enfin te résoudre !

A peine né…

Apnée


Sous l’eau, sous l’eau

La douleur se déploie…

Ce souvenir de soi…

Ce sang que tu n’attendais pas,

La morsure est sa loi !

Tu la regardes en face,

Cette sirène aux yeux noirs

Suspendue dans le vide…

Et entendre les murènes

Se mettre à hurler

Sous l’onde

Ensanglantée !


Pour enfin te résoudre…

A percer son secret…

Pour enfin te résoudre !

Apnée…

Renaître

Siècle, tordu terrestre,

Reste que des ruines,

Le goût des gens, de rien, de vivre, s’effondre

Tard dans la ville, que défigure ce fléau

Où seuls mes pas résonnent dans l’incertain…

Teint d’une brûlure d’âme

Damné qui se tient,

Dans des recoins clandestins


Je ne crains ma délivrance

Quand tout me nuit…

Brûler ce corps meurtri

Qui se consume

Et renaître…


Quand cessera ce défilé de fantômes ?

Goûterais-je jamais aux dents blanches exquises

Sourires de friandise

Que l’on s’offrait

Hier…

J’ai laissé mes prières

Et mes amours d’été…


Pourrais-je démasquer

L’inconnue sans trembler,

Mordre rien qu’une fois ses lèvres

De salive et d’alcool.


Je ne crains ma délivrance

Quand tout me nuit…

Brûler ce corps meurtri

Qui se consume

Et renaître…


Dans le grand froid sans trêve,

Où je ne dors presque pas…

Rivé derrière l’écran,

Mes études m’achèvent…

S’il est une fontaine,

Le filet d’un ruisseau,

Paumé dans ce désert

Je boirais de ton eau !

Seul,

Bien seul sur mon îlot…


J’entrevois la délivrance

Vers d’autres vies !

Vibrer aux temps rêvés

Sans s’interdire

De renaître !

Renaître

Rosalie

Rosalie

Rosalie au lasso !

Sourire aux lèvres, aux soupirs de serpent,

Enlacée de rubans arc-en-ciel,

De rayons de rires éclatants

Rosalie, en sourdine…J’imagine...

Ma langue houlahoppe

Autour de tes hanches,

Petite pervenche évanouie, Rosalie

Dans une poudre d’or

Où transparaît ma mort…


Rosalie ! Tes seins sont les délices des roses de la vie !

Rosalie ! Eros ou my lady,

Tu me fuis !

Rosalie ! Être encore une nuit, transpercé de tes yeux

Que mon cœur tout en feu

Embrasse ta folie !


Rosalie, tu me glisses entre les doigts,

Une ondine en lambeaux de soie

Et moi, seul, comme un chien dans mon appartement…

Je descends ce sacro-saint verre de vin rouge…

Je pourrais le briser

Pour n’avoir pas su te séduire…

Pour que pliquent et que ploquent mes larmes et mon sang

Sur la terre cuite…


Rosalie ! Tes seins sont les délices des roses de la vie !

Rosalie ! Eros ou my lady,

Tu me fuis !

Rosalie ! Oserai-je une nuit respirer tes cheveux ?

Rosalie je te veux !

Rosalie ma folie !


Le flux et le reflux de mes mains

Dans leur course patiente

Dévoilent ton corps nu, brûlant,

Ivre de ses parfums…

Enflammés dans la houle

De nos soupirs, qui franchit les âges

Mais un goût amer me revient

C’est ton dédain, déesse!

Ô ma rose ! Douce colère !

Jolie vipère…

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  • 01. Homme
  • 02. Ma Diane
  • 03. Un air de famille
  • 04. Vidoc
  • 05. Quand vient la transe
  • 06. Apnée
  • 07. Renaître
  • 08. Rosalie